Bien qu’en France une grande majorité des ménages bénéficient de la Sécurité sociale, de plus en plus de soins et médicaments ne sont plus remboursés en totalité voir plus du tout. Par conséquent, il devient impératif de souscrire à une mutuelle complémentaire afin de faire face aux aléas de la vie. Cependant, comme pour tout ce qui concerne l’assurance, bien choisir sa couverture maladie peut vite se révéler un casse-tête. Afin de vous aider à vous y retrouver, voici quelques conseils pour économiser sur le prix de votre mutuelle en faisant le choix le plus adapté à vos besoins.
Faire un diagnostic de sa situation actuelle
Tout d’abord, il faut étudier vos besoins réels en faisant le bilan de vos dépenses de santé les plus fréquentes. N’oubliez pas d’anticiper sur des problèmes de santé pouvant arriver avec l’âge, ne négligez pas, non plus, les antécédents familiaux ni la possibilité d’une hospitalisation accidentelle, surtout si vous ou quelqu’un de votre famille exercez un métier ou une activité à risques. Si vous faites appel régulièrement pour telle ou telle raison à un médecin ou un spécialiste qui pratique des dépassements d’honoraires, tenez-en compte. Vérifiez votre régime d’assurance maladie obligatoire (Sécurité sociale) dont les prestations varient selon les régions. Evaluez ensuite votre couverture afin d’en faire ressortir les carences par rapport à vos besoins actuels et futurs et ceux de votre famille (enfants et conjoint). Ainsi, bien que la plupart des entreprises souscrivent un contrat collectif pour leurs employés, il n’est pas forcément adapté à votre cas et ne va donc pas répondre à toutes vos attentes en matière de remboursements. Il vous faudra alors souscrire à une sur-complémentaire.
Le remboursement de la Sécurité sociale
Avant toute chose, il vous faut bien comprendre le système de remboursement. Le montant du remboursement de la Sécurité sociale correspond à la base de remboursement (tarif de référence déterminé par le régime d’assurance maladie de votre région) multiplié par le taux de remboursement moins la franchise ou participation forfaitaire. Ainsi, si le taux est de 100 %, la totalité des frais est remboursée. Par contre, si le taux de remboursement est de 75 %, pour un montant de 100 euros, seuls 75 euros seront remboursés. Les 25 euros restants constituent le « ticket modérateur » qui est à votre charge. Aux 75 euros, il faut soustraire l’éventuelle franchise ou participation forfaitaire. C’est là que la mutuelle entre en jeu, c’est elle qui va, selon le contrat, vous rembourser tout ou partie du ticket modérateur et des dépassements d’honoraires. La franchise ou la participation forfaitaire, quant à elles, ne sont presque jamais prises en charge.
Le remboursement de la mutuelle santé
Les garanties de remboursement d’une mutuelle sont exprimées en pourcentage ou en euros. Pour les garanties exprimées en pourcentages, il y a deux types de contrats. Le contrat avec« assurance maladie obligatoire incluse » pour lequel le total du remboursement (assurance maladie obligatoire et mutuelle) couvre la totalité de la base de remboursement, mais pas plus. Le contrat « assurance maladie obligatoire exclue ». Avec ce dernier le remboursement de la mutuelle peut atteindre un montant égal à la base de remboursement en plus du remboursement de la Sécurité sociale. Le remboursement total peut donc être supérieur à la base de remboursement. Pour une garantie exprimée en euros, il n’existe qu’un type de contrat et le calcul est plus simple.
Le choix de la mutuelle
Il ne vous reste plus alors qu’à étudier les différentes propositions en portant attention à certains points particuliers comme :
- L’hospitalisation (prise en charge des frais de séjour, limitation ou non de la durée de prise en charge, remboursement ou non du forfait journalier, etc…) ;
- Les soins dentaires (remboursement des prothèses par exemple) ;
- Les soins oculaires (plafond de remboursement des lunettes, chirurgie non remboursée par la Sécurité sociale, etc…) ;
- Le remboursement des dépassements d’honoraires ;
- Le remboursement des médicaments (quelles catégories et à quelle hauteur) ;
- Le tiers payant permettant de ne pas faire l’avance des frais médicaux ou pharmaceutiques le cas échéant, faire attention aux délais de remboursement.
- Certaines mutuelles proposent aussi des services d’information et d’assistance, ne les négligez pas.
En conclusion, afin d’économiser sur le prix de votre mutuelle étudiez bien vos besoins ainsi que ceux de votre famille tout d’abord et n’hésitez pas à réétudier vos besoins régulièrement. Enfin, gardez en tête que meilleur niveau de remboursement ne rime pas forcément avec économie si à la fin de l’année vous avez payé une garantie élevée pour des soins auxquels vous n’avez finalement pas eu recours.